EPIPHANIE
Le mot signifie « manifestation » en grec. C’est, pour les chrétiens, la fête qui honore Jésus comme enfant-Dieu. On commémore aussi l’adoration des Rois mages : Gaspar ,Melchior et Balthazar selon la tradition, venus à Bethléem guidés par une étoile. Au sens grec, ce sont des astrologues ou des magiciens orientaux qui apportaient l’or, l’encens et la myrrhe ( résine odorante).
La galette des roisLa galette dite des Rois est le gâteau servi traditionnellement pour la fête religieuse de l'Epiphanie, laquelle célèbre la visite des rois mages à l'enfant Jésus.
L' origine religieuse cède le pas au simple plaisir de se retrouver en début d'année autour d'une spécialité gourmande appelée Galette des rois et avec le petit jeu qui consiste à savoir qui aura la fève et qui coiffera la couronne.
On se prête à ce petit jeu le 6 janvier jour de l 'épiphanie mais
de nos jours on se réunit tous les dimanches midi du mois de janvier pour savourer la galette.
Quelqu’un se cache sous une table pour éviter les tricheries.
Celui qui distribue la galette , prend une part et demande à celui qui est sous la table: « A qui ? ». Celui qui est sous la table indique à qui est la part. Ainsi de suite jusqu’à ce que tout le monde ait une part. Alors, on peut déguster et applaudir le roi ou la reine lorsque la fève sera trouvée. La tradition veut que celui qui est le roi, embrasse la reine qu’il choisit et offre à son tour une galette.
La fèveElle doit son nom à la légumineuse (sorte de haricot) placée dans la galette, remplacée par une pièce d'argent, voire d'or chez les plus fortunés. En 1870 la première fève en porcelaine fait son apparition, puis des petits objets en plastique hétéroclites sont confectionnés et plus récemment des santons, ou même des héros de dessins animés! en céramique.
Autrefois, la fève désignait le "Roi du jour" ou "Roi de la Fève"et celui qui l'avait reçue devait rendre la galette le dimanche suivant.
La fève est devenue un véritable objet de collection. Il y en a pour tous les goûts.
Toutes les galettes ne portent pas le même nom !
Ainsi, on servait la fougasse ou fougaço dans le Languedoc, la coque en Ariège, parfois garnie de fruits confits comme le royaume provençal ou de grains d'anis comme le garfou du Béarn.
On trouvait aussi des fouaces ou fouées dans le Perche.
Le gâteau servi en Bresse était une flamusse à la farine de maïs ou de sarrasin; en Normandie on servait des garots.
Dans le Périgord certaines familles ne mangeaient pas la brioche mais une grande quantité de beignets appelés crépeaux ou pâtissous.
Plus au sud, on appelle cette dernière la "parisienne" car la tradition existe aussi mais le gâteau n'est pas du tout le même. du côté de Marseille il a pour nom "Modane".
Dans le Sud-Ouest, c'est le "Gâteau des Rois".
Il s'agit en fait d'une pâte briochée aromatisée d'un soupçon d'eau de fleur d'oranger, évidée en son centre, donc sous forme de couronne, avec de gros morceaux de fruits rouges sur le dessus et du gros sucre, qui rappellent les pierreries qui ornent la couronne des Rois mages.
Au Pays Basque, on saupoudre la brioche de sucre glace et certains pâtissiers ajoutent aux fruits confits des tranches de pommes cuites.